Cultiver les tomates en permaculture

C’est la culture star de tous les jardins d’été. Cultiver ses propres tomates est relativement simple, et quelques plants suffisent à vous offrir une abondance de délicieuses tomates en été. Il existe d’innombrables variétés, des plus anciennes aux plus modernes, en passant par toutes les formes et les couleurs.

Famille Solanacées
Besoin en eau Modéré
Résistance au froid Faible
Association Carottes, poireaux, piments, aubergines, ail, choux, concombres
Période de semis mars, avril, mai
Période de récolte juillet, août, septembre

Les périodes indiquées sont celles que j’utilise en Charente Maritime. Selon votre région vous pouvez parfois décaler les périodes d’un mois complet.

Les bienfaits pour la santé

Les tomates, riches en vitamine C, potassium, fibres, et lycopène (un puissant antioxydant), sont bénéfiques pour la santé cardiaque, la réduction du risque de certains types de cancer, et le soutien de la santé de la peau.

Semer les tomates

Les tomates ont généralement deux modes de croissance différents : les tomates en cordon (ou indéterminées) poussent en hauteur, atteignant jusqu’à 1,8 m et nécessitent un support ; les tomates en buisson (ou déterminées) sont touffues et ne nécessitent pas de tuteurage.

Les tomates sont faciles à cultiver à partir de graines. Vous pouvez les semer de fin mars à début avril si vous les faites pousser à l’extérieur. Si vous prévoyez de cultiver vos tomates sous serre, vous pouvez commencer à semer les graines plus tôt, de fin février à mi-mars.

Semez dans de petits godets à l’intérieur et dans une zone bien éclairée par la lumière naturelle du jour, proche d’une fenêtre par exemple. Les jeunes plants doivent être maintenus à une température d’environ 18 °C.  Une fois que le pied commence à se développer, je n’hésite pas à faire une transplantation dans des pots plus volumineux. Je procède de la sorte pour m’assurer que le pied de tomate une fois en terre sera déjà relativement bien développé, que je pourrais d’ailleurs enterrer jusqu’aux premières branches afin de favoriser l’enracinement (les poils sur les tiges de tomates peuvent être autant de racines si elles sont en contact avec la terre).

Les jeunes plants sont disponibles dans les jardineries au printemps ou chez votre maraîcher bio préféré si vous n’avez pas la place de faire pousser des plants de tomates. Mais ils devront encore être à l’abri du gel et durcir avant d’être plantés à l’extérieur. Pour connaître le bon timing de repiquage en terre, je m’assure que la température minimale extérieure ne passe pas en dessous des 10°C.

Cultiver les tomates

Je préfère endurcir les pieds de tomates dans des pots plus grands avant de les mettre en terre. Le signal du repiquage est variable selon les saisons, je n’ai pas vraiment de règles si ce n’est la hauteur des plants. Lorsqu’ils prennent trop de place je les repique en terre. Je m’assure tout de même que les températures extérieures soient favorables car en dessous de 10°C les tomates stoppent généralement leur croissance.

Pour savoir si les températures minimales sont favorables à la croissance de la tomate, il faut s’assurer que les feuilles ne deviennent pas bleues ou violettes lorsque la plante passe plusieurs nuits dehors, car cette couleur traduit généralement un coup de froid néfaste au plant. Je ne parle pas du gel car évidement, c’est à proscrire, les tomates ne supportant le moindre givre.

Tuteurer correctement ses tomates

Certaines variétés de tomates peuvent grimper très hauts, à plus de 2m aisément, il faut donc s’assurer de bien les maintenir en place, pour une facilité de récolte, un bon développement de la plante et surtout une bonne résistance au vent (les fruits pèsent très lourds une fois à maturité).

Le bambou est l’un des matériau les plus efficaces pour se faire des tuteurs, mais n’importe quelles tiges rigides fera l’affaire. Vous pouvez simplement les enfoncer profondément dans le sol ou construire des structures plus évoluées et robustes, comme des cages ou des grillages. Cela dépendra de votre temps et de vos qualités de bricoleur.

Certaines variétés de tomates, comme certaines tomates cerises par exemple, peuvent se passer de tuteurage et se cultiver en buisson. A ce moment là, vous n’avez pas grand chose à faire si ce n’est faire de la place car le plant peut prendre un certain espace.

Couper les gourmands ou pas ?

C’est la grande question universelle sur les tomates et malheureusement il n’y a pas de bonne réponse autre que la vôtre, issue de votre propre expérience. Un plant de tomate produira normalement le même poids en fruits, qu’il soit taillé ou non. La seule différence se fera sur le nombre et la taille des fruits. En le taillant vous allez favoriser la croissance de fruits plus charnus mais allez aussi potentiellement fragiliser la plante et la rendre plus sujette aux maladies. Mon expérience ?

J’ai fait moi même le test sur deux saisons et je penche finalement vers la taille des gourmands pour deux raisons. La première c’est que les fruits sont effectivement plus gros, la deuxième étant que cela facilite les récoltes. Enfin, j’y trouve un grand plaisir. Se balader au gré du potager et s’attarder sur chaque pied pour l’inspecter et lui couper les gourmands est un rituel auquel je me suis habitué et qui me plaît beaucoup. C’est un excellent moyen de rester à l’écoute de son potager et de le voir grandir.

Bien arroser ses tomates

Les fluctuations du taux d’humidité peuvent provoquer la fissuration des fruits. Un arrosage irrégulier, associé à un manque de calcium dans le sol, entraîne la pourriture apicale des fleurs – le fond du fruit devient noir et s’enfonce (on parle de « cul noir »). Vous l’aurez donc compris, il faut arroser régulièrement. Si vous arrosez au tuyau d’arrosage ou à l’arrosoir, il me semble que 10 litres par plant tous les deux jours est un bon rythme. Comme d’habitude avec le jardinage il existe autant de techniques que de jardiniers. Fiez-vous à votre propre expérience, je ne fais ici qu’exposer la mienne et je suis loin d’avoir 50 années d’expériences dans le maraîchage sur sol vivant. Observez vos pieds de tomates. Les fruits ont-ils une forme qui vous parait normale ? Les feuilles ont-elles une couleur normale selon vous ? Le pied continue-t-il de grandir ? Le manque d’eau est assez radical, le feuillage pique du nez, les fruits se développent mal. Une plante qui a soif, ça se voit et ça se ressent assez naturellement.

J’arrose mes tomates comme l’ensemble de mon potager avec un système de goutte à goutte qui délivre environ 4 litres par heure sur tous les trous de mes tuyaux. Je l’actionne environ deux fois par jour pendant 2 heures minimum. Je puise mon eau d’un puits situé dans mon jardin, et lorsqu’il est vide (et c’est malheureusement de plus en plus fréquent) je complète avec des cuves de récupération d’eau de pluie installées durant l’hiver.

Problèmes courants avec les tomates

Pourriture en bout de fruit ou maladie du « cul noir »

Pourriture de l’extrémité des fruits : Des taches foncées apparaissent aux extrémités.

Remède : Arrosez régulièrement et non sporadiquement et ne laissez jamais le sol se dessécher. Toujours bien pailler le sol.

Le mildiou de la tomate

Le mildiou de la tomate : Maladie qui provoque la pourriture des fruits et du feuillage, plus fréquente par temps humide.

Remède : Sélectionner des plants résistants. Bouillie bordelaise et autres purins pour les plus téméraires. Personnellement je ne traite jamais les maladies. Je cultive plus que nécessaire pour palier à d’éventuels problèmes.

Moisissure des feuilles de tomate

Moisissure des feuilles de tomate : La moisissure foliaire peut se développer rapidement et entraîner des pertes de rendement importantes pour les tomates cultivées en serre. Elle est rarement observée sur les cultures de plein air. Des taches jaunes se développent sur la surface supérieure des feuilles. Une moisissure gris-brun pâle se développe sur la surface inférieure correspondante. Lorsque la maladie est grave, la moisissure peut également se développer sur la surface supérieure.

Remède : Sélectionner des plants résistants. Veillez à ce que les cultures de tomates en intérieur soient bien ventilées.

Tomate fendue et cassée : Les fruits fendus ou fendus n’affectent généralement pas le goût de la tomate, mais les fruits fendus laissés sur la plante sont souvent infectés par un champignon, comme la moisissure grise, et peuvent provoquer divers problèmes.

Remède : Arroser pour maintenir un niveau constant d’humidité du sol. S’assurer que le sol soit en bonne santé.

Récolter les tomates

Commencez la cueillette lorsque le fruit est mûr et bien coloré, mais ça je ne vous apprends rien.

À la fin de la saison de croissance, soulevez les plantes avec les fruits non mûrs et posez-les sur de la paille sous des cloches ou placez les fruits dans un endroit chaud et sombre pour qu’ils mûrissent. Vous pouvez également placer le fruit vert dans un tiroir à côté d’une banane, ce qui facilite la maturation.